mercredi 29 décembre 2010

Ami - Un job à temps plein. Partie 2

Direction la maison, je sors ma clé par habitude mais c’est inutile, il est déjà là.

« Xen’, I’m hoooooome »

J’entends une sorte de marmonnement venant de l’autre bout de la colocation pestant contre ma gaminerie mais tout de même heureux de m’entendre. Je suis monté d’un étage pour le rejoindre là j’étais sûr de le trouver : en train de se faire un bon film dans sa chambre.

« Si tôt ?
- Ouais, ils m’ont laché plus tôt au boulot. Jt’expliquerai, c’est la faute à Léna qui…
- La faute de Léna.
- Sûrement. Peu importe. Bon alors on a quoi de prévu cet aprem déjà ?
-Rien »

Xen’ était quelqu’un de très complexe à faire vivre. Très sympathique, avec un bon esprit pratique et pas difficile, le parfait colocataire quoi. Simplement… Il est « sujet à un certain mutisme », comme j’aime le taquiner.  Du coup mon loisir principal, depuis que je le connais, c’est lui. Le rendre sociable c’est tout une histoire mais c’est tellement amusant. Et puis, je pense que tout le monde devrait découvrir ce qu’il cache en dessous de ce silence et de ces remarques pragmatiques, ça en vaut le coup d’œil croyez moi.

« Bon bah maintenant nous avons quelque chose de prévu !
- Et quoi donc ? Demanda-t-il en levant un sourcil
- Un bowling ! ai-je répondu quasi-immédiatement, avec mon plus grand sourire. »

***

« Accélère bon Dieu ! Hélim et ma sœur arrivent d’une minute à l’autre !
- Mais je fais ce que je peux ! En plus j’ai presque fini. Suffit que je branche ça et puis… »

Illione venait de ranger tous les accessoires de ménage, la salle était toute propre et la miss était toute fière de son travail. Nory s’occupait de l’électronique, sans trop de soucis.

« Ca y est ! Attention test… »

La musique retentit dans la salle accompagnée de…

« J’adore celle là ! hurla Illione
- Non mais Illione ! Calme toi !
- Oh, Galy. Vous êtes là, on va pouvoir s’y mettre
- Effectivement, on est là, et on aurait besoin d’aide, pesta Hélim. Il avait été chargé comme une mule par Galénya. 
- Aller faut s’y mettre. Arty m’a textoté, il a la situation sous contrôle, ou presque, reprit Norénya
- Ou presque ? interrogea Illione
- Je ne fais que citer. »

***

Ami, c'est un job à temps plein

Inspire, expire. Inspire, expire. Inspire… Je tendis la main vers la poignée de porte après avoir toqué. Ce n’était vraiment pas le moment d’avoir des soucis. Primo, aujourd’hui j’ai une masse de projet. Deuzio, si je me fais renvoyer… Brr je ne veux même pas imaginer son sourire, hors de question. Bon, aucune raison de s’inquiéter, j’étais sûrement convoqué pour une bonne nouvelle et non pas à cause de cet incident avec le client de ce matin… Du moins j’espère. Enfin, je referme la porte derrière moi, en profitant pour vérifier pour la quatrième fois que ma tenue ne pouvait donner lieu à aucun reproche, et me tourne vers l’intérieur de la pièce. Et là, poker face. J’avais fait de mon mieux pour cacher mon stress à mon patron, impassible derrière son bureau, mais la présence d’une tierce personne me fit tout rater.
Léna m’observerait avec un sourire en coin, fière de son effet. Qu’est-ce qu’elle fichait là ? Elle m’a sorti pas plus tard qu’hier qu’elle était de congé aujourd’hui… Et moi je lui avais exposé mes projet de…

« Ah ! Vous voila ! Excusez cette convocation hâtive, mais j’ai besoin de vous tout de suite. »

Je m’avance vers le bureau et hoche la tête d’un air compréhensif. Que voulez vous, c’est lui le boss, c’est lui qui décide. Mais le fait que ma collègue soit là m’intrigue encore.

« Votre collègue Mlle Oriona aimerait savoir s’il était possible qu’elle prenne votre place pour le rester de la journée. En contrepartie, vous prendriez sa place lundi matin, car elle ne sera pas disponible. J’allais convoquer une autre personne, mais Mlle Oriona m’a assuré que vous seriez d’accord… »

Grand sourire de la part de la "mademoiselle" concernée. Je plissais légèrement les yeux vers Léna avant de comprendre la combine. 

« J’accepte.
- Voila qui est parfait. Vous pouvez donc partir dès maintenant. Je vous attends ici lundi matin à 9h précise. Soyez à l’heure, les clients dont s’occupe… »

Blablabla sont du genre impatients et maniaque. Je suis au courant tout de même, mes collègues me racontent leurs galères. Nous avons donc disposé sur cet arrangement. Dans le couloir, le sourire de Léna était omniprésent. Elle était tellement fière de son coup que même si une météorite s’écrasait sur nous, ses lèvres arboreraient toujours ce sourire en coin. Une fois dans l’ascenseur, Léna se décida à ouvrir la bouche.

« Alors ? Tu ne dis rien ? »

Je me suis tourné vers elle avec un air de blasé déprimé. Elle fut immédiatement calmée. Sa tête me prit tellement de court que je ne pus jouer la comédie plus longtemps et explosai de rire. Son rire s’en suivit presque au même moment. Une fois calmés je lui fit mon grand sourire de gamin satisfait

« Merci beaucoup ! Je ne sais pas comment j’aurai fait sans toi
- Tu aurais courru
- Sûrement. Mais là j’ai trois heures de plus. Toujours aussi terre à terre
- Te fais pas d’illusion, j’ai fais ça pour le restau’ »

Elle me fit un clin d’œil. Quel restau’ ? Elle a une manière plutôt singulière d’imposer un rendez-vous galant celle là. Deuxième étage. Elle descend, je la remercie une dernière fois avec un sourire tandis qu’elle se dirige vers son bureau et que les portes de l’ascenseur se referment. Et là, soupire de soulagement. Je n’ai jamais vraiment compris d’où venait mon succès avec les filles, mais bon dieu je vous en supplie, faites que celle-ci ne me demande jamais de sortir avec elle. On est très bien entre amis. Me voila sorti de l’entreprise. Pas de temps à perdre, j’envoie deux trois textos pour annoncer la bonne nouvelle et je commence ma croisade. Le téléphone sonne déjà. Après quelques bribes inutiles je déclare.

«  Avec ce temps de libéré je vais pouvoir vous accompagner faire les courses.
- Oh non je vais me gagner un gosse…
- Ha ! Admets que t’es content que je vienne. T’aurai pas aimé être seul avec elle.
-Hum. Je vais te balance, fais gaffe.
- C’est moi qu’elle croira si je dis que t’as commencé.
- Sale gamin. Peut être, peut être pas. Bon on arrive dans 5 minutes ? »

Et hop, direction la grande surface avec les deux amis. Hélim n’avouait pas, mais je savais qu’il était content de ne pas se retrouver seul avec Galy. Elle est super gentille Galy, simplement, elle déteste avoir tord. Alors bon, généralement, quand elle se fait trop intimidante, on garde nos suggestions pour nous. En plus de ça, je la trouve… Comment dire, un peu plus refermée que les autres. Pas associable ni rien, simplement… J’ai toujours considérés ce groupe d’ami comme ma famille, mais Galy n’a pas l’air d’être de cet avis. Tout du moins elle fait bien la différence entre sa sœur et nous. Peu importe, un jour j’lui ferai comprendre que c’est moi qui aie raison. C’est tout une histoire de convaincre quelqu’un d’aussi naturellement intelligent. Bref. Nous sommes repartis avec un coffre plein. Je les abandonne pour aller m’occuper de ma partie du projet.

dimanche 19 décembre 2010

It's snowing today ~

Ça commence par une image, vive mais furtive, passant aussi rapidement qu’un flash. Un moment de séparation avec le monde réel presque inaperçu. Mais cette image se refuse à laisser son auteur vide, et voila que celui-ci redevient maitre de  son esprit et joue avec les formes, les couleurs, les nuances. Un trait, une note, un mot, et l’artiste est lancé. Son être tout entier se motive sous cette excitation dont il ne se lasse jamais. Il s’active, s’arrête, contemple, et reprend. Eternel insatisfait, il modifie, retouche, reprends mais jamais ne recommence. Une œuvre est une vie que l’on termine. Pour renaitre, il faudra créer à nouveau. Et puis vient la fin, où une plénitude l’envahit. Il admire, range soigneusement, et reprend le commun des mortels. Notez qu’il est un peu à chaque fois un peu plus différent.
Imagination, Inspiration.


Coucou =) 
Vous devez vous demandez "Mais qu'est-ce qu'il lui arrive, trois posts aussi rapidement =O". Bah écoutez, je stresse. Quand je stresse, j'ai besoin d'écrire. Je vous laisse finir le syllogisme =)
Bon le petit paragraphe juste au dessus c'est vraiment n'importe quoi. J'avais juste envie de faire un petit essai sur un style un peu plus bizarroïde. Bah je pense que pour l'effet "étrange" c'est relativement réussi. Relativement...
Whatever, j'espère que la suite d'Andrew vous a plus, je crois que je suis parti un peu trop loin je m'éloigne du personnage original là... Enfin on verra si je fais une suite. Parce qu'en toute sincérité, là je me suis laissé porté par ma plume, je me suis mis dans une sacrée m... Une chasse au trésor quoi --'
Pour Allie, l'effet semble réussi. Pour les rares que ça intéresserait...
Pis faudrait que je m'occupe de l'histoire de Thomas et "je-sais-pas-encore-comment-elle-s'appelle" aussi. Un jour, peut être.

Joyeuses fêtes à toutes et à tous =)

vendredi 17 décembre 2010

Just have fun

« Alors comme ça tu es journaliste ?
- Future journaliste, rectifia-t-elle, si tout se passe bien. J’entre en deuxième année d’étude à la rentrée. »

Andrew sirotait son diabolo fraise, les yeux explicitement remplis d’intérêt pour la nouvelle interlocutrice dénommée Télia. Il avait évidemment accepté qu’elle prenne un verre avec nous. Rien de surprenant venant de lui. Hors de question de laisser une demoiselle dehors par un temps pareil… Nous nous étions installés autour d’une petite table ronde depuis quelques minutes et Andrew, qui adorait les nouvelles rencontres, était tout enthousiaste. J’aimais beaucoup le voir comme cela, on aurait dis un enfant tout heureux devant un nouveau jouet. Mais il y a avait bien plus que cela derrière.

« Dis moi Télia, ai-je commencé, tu ne serais pas d’origine américaine ?
- Australienne, corrigea-t-elle, cela se voit tant que ça ? »

Elle avait l’air étonnée, et un peu frustrée par ma remarque. J’aurai peut être du tenir ma langue… A vrai dire ça ne se voyait pas, c’était simplement une intuition. Je ne savais pas comment l’expliquer mais Andrew me sauva d’une réflexion intense en intervenant.

« Really ? Je suis anglais ! »

C’était prévisible. A vrai dire c’est pour cette raison que j’ai soulevée la question. Les deux anglophones affichèrent un sourire complice, et au final, j’étais content du résultat de ma petite remarque. Ils se demandèrent évidemment comment l’un et l’autre avait atterri en France. Télia se lança la première dans des explications.

« Je voyage en Europe pour travailler mes langues. Ici ce n’est pas trop difficile, mon père est français, ensuite je pars en Espagne. Et toi ?
- Eh bien moi je suis venu rendre visite à mon cousin français. »

Il tourna la tête avec moi et nous échangèrent un sourire complice à son mensonge. Cela simplifiait grandement les explications, et puis, ça n’avait pas grande importance.
Nous avons discuté plus d’une heure, jusqu’à ce que la pluie s’arrête à vrai dire. Andrew alternait le français et l’anglais selon son état d’excitation. J’aurai vraiment du le filmer, quand il commençait à raconter une de ses histoires en accélérant le rythme, c’était comique. Puis nous sommes sortis après avoir payé, Andrew ayant sans surprise ajouté un pourboire. Télia avait décidé de nous montrer un parc, avec « un coin plein de magnifiques fleurs », avait-elle ajoutée. Andrew aime la nature, et moi les fleurs, nous avons donc accepté sans aucune hésitation. Pour cela, il fallait prendre le bus. Et nous étions partis pour nous faire remarquer une fois de plus…
Pourquoi ? Simplement, Télia a sorti son MP3, ainsi que l’accessoire pour y brancher deux lots d’écouteurs. Chacun un dans l’oreille, le dernier trainait entre nous trois, debout au milieu du bus. Andrew s’est rapidement emparé de ce qu’il aime appeler la boite a musique et s’est mis à farfouiller dans le répertoire de Télia. Devinez donc sur quoi il est tombé…

« Oh tu as des Disney ! »

Et là j’ai su que ce n’était qu’une question de temps. Le punk rock qui résonnait dans mon oreille droite disparut subitement pour laisser place a un début de musique pseudo orientale… Je ne pu retenir un large sourire en observant Andrew se préparer à chanter et Télia siffloter. Andrew me fixait, c’était sa manière de me faire passer un message relativement simple : tu as intérêt à chanter sinon je serai vexé. Et je vous raconte pas, avoir un Andrew vexé sur les bras… Comment dire… 

« Prince Ali, oui c’est bien lui.. !  »

Très bon départ, tous les trois, bien en cœur. Nous avons chanté comme cela jusqu’à notre arrêt, soit environ quatre chansons et demi. Les gens nous jetaient de drôles d’airs, mais nous n’en avions rien à faire. Trois gamins, enfermés dans une bulle que personne ne pouvait abimer. Quoi de plus fantastique. Nous sommes sortis du bus en chantant, collés, les écouteurs nous interdisant tout mouvement brusque. Je vis le conducteur sourire à notre sortie. Nos chansons avaient peut être réveillé quelques souvenirs d’enfance, qui sait ? Une fois la chanson terminée, nous nous sommes regardés quelques secondes avant d’exploser de rire et de ranger notre attirail musical.
C’est alors qu’un aventurier nous aborda… Euh… Un aventurier ? Bah écoutez, il portait un de ces costumes à l’Indiana Jones avec un énorme sac à dos et un superbe chapeau brun. En plein milieu d'une ville, ça perdait de sa crédibilité. J’avais envie de rire, mais je me suis retenu avec beaucoup d'efforts. Chose très difficile quand on remarquait que Télia tentait la même chose en se mordant la lèvre. Andrew quant à lui semblait en admiration

« Dites les gosses, ça vous dirait une chasse au trésor ? »

Andrew n’a pas attendu notre accord. Il accepta naturellement de jouer le jeu. Indiana Jones semblait satisfaits d’avoir trouvé des personnes motivées

« Parfait ! Bon, je vous explique… »

lundi 13 décembre 2010

Ce n'est pas à moi de donner un titre à cette histoire...


«  Ryan, Ryan c’est vraiment toi ? »

J’ai senti Nathalia me lâcher la main pour accueillir le dénommé Ryan les bras grands ouverts. Il l'attendait à la sortie du lycée. J’ai senti un peu de haine au fond de moi. De la jalousie ? Peut être, mais si c’était le cas, je ne l’admettrai jamais. De toute façon, j'étais surtout en train de me demander qui était ce Ryan. Après leur hug, je me suis empressée de reprendre la main de Nathalia, saluant l’inconnu sans sourire. Je me suis tourné vers ma petite amie, le regard interrogateur.

« C’est un ancien ami à moi. »

J’ai cru apercevoir une grimace s’installer l’espace d’un instant sur le visage du blond. Je n’y prêtai pas vraiment attention. J’étais plutôt intriguée par la joie qui venait d’envahir Nathalia. Elle faisait la bise à Amy, l’amie avec qui nous devions aller au cinéma et qui accompagnait Ryan.

« Ah, c’était donc ça la surprise, ai-je lancé
- Exactement, me répondit-elle un sourire grand comme une banane ! »

Je décidai de ranger ma mauvaise foi et de simplement être content de l’effet obtenu.Et nous nous sommes mis en route.

***

« Dis moi Al’, tu n’aimes pas ma surprise ? »

Je me suis tournée avec surprise vers Amy, feignant n’avoir pas bien entendu. Nous étions seules, Nathalia et l’autre étaient partis acheter un nounours pour le petit frère de Ryan – dont l’anniversaire approchait – avant le début du film. Pendant ce temps nous nous occupions du pop corn, entre autre. 

« Qu’est-ce qu’il y a ? J’ai pas bien entendu
- Ne fais pas la sourde oreille, je te connais. Ta jalousie fulmine comme un volcan quand tu les vois ensemble. Je suis désolée d’avoir amené son ex, mais ils voulaient se revoir alors j’ai pensé que… »

Je n’écoutais plus Amy. J’avais bloqué sur un mot et je m’étais perdu dans mes pensées. Alors comme ça, Ryan est l’ex de Nathalia… Ca expliquerai donc cette antipathie que j’éprouve envers lui. Le pauvre, ça doit pas être marrant de nous avoir sur le dos, moi, ma mauvaise foi et mes sarcasmes, à temps plein. J’ai pris les pop corn et le paquet de M&M et je me suis dirigé vers le point de rendez-vous que l’on s’étaient fixés avant de se séparer.

***

« Il est sympa Ryan je trouve »

Nathalia s’est tournée vers moi, tentant avec peu de succès de cacher son étonnement. En réponse, je lui ai souri. Cela a du la rassurer suffisamment pour se lancer dans un monologue.

« Oui c’est vrai ! Il ressemble un peu à ces personnages de série télévisée… Il est plutôt charismatique, il vient d’une bonne famille et joue du piano, il a de l’humour… Bref un peu trop loin de la réalité comme image tu ne crois pas ?
- Je ne sais pas, ai-je répondu en hochant la tête. Et moi alors, qu’est-ce que j’ai de plus ? »

Là, j’étais à découvert. Ma voix avait trahi ma pensée. J’ai immédiatement tourné la tête pour fuir le regard légèrement attristé de Nathalia. Celle-ci se rapprocha de moi, contre moi à vrai dire. 

« Je t’aime, c’est tout »

Et alors là, je ne sais pas pourquoi, j’ai senti mon cœur monter, se serrer, se torturer. J’avais mal, j’ai senti les larmes couler, mais je n’étais pas vraiment triste. J’avais beaucoup trop chaud pour que ce soit cela. Ca ne m’étais jamais arrivé avant, je crois… Oui je crois que j’ai pleuré de rage. Des larmes qui vous brûlent la joue quand elles tombent, ce sont tout sauf des larmes de tristesse. Je me suis levée, j’allai partir, mais elle m’a retenu par la main. Non, non pas ça. Je ne voulais pas qu’elle me voit dans cet état. Mais je n’avais pas la force de m’en aller. Alors je suis retombée comme une loque sur le canapée. Elle m’a pris dans ses bras et m’a expliqué

« Ryan et moi c’est fini. Je ne voulais pas te vexer Allie… Ce que je voulais dire par là, c’est qu’avec toi, ce n’est pas de la simple attirance, basée sur des critères bêtes, une attirance qui s’explique. Rien de tout ça. Non, avec toi c’est de l’amour. Rien ni personne ne remplacera l’importance que tu représentes pour moi, et rien n’expliquera jamais ce sentiment. C’est au dessus de tout ça… »

En écoutant sa voix, je me suis calmée, progressivement. J’ai levé ma tête enfoui contre elle et je l’ai fixée un long moment dans les yeux. Finalement, j’ai souri, elle aussi, et nous nous sommes embrassées.



Bon Voila pour aujourd’hui. Cette histoire est spéciale, dédicacée. Je m’excuse d’avance auprès de la personne pour qui je l’ai écrite si cette nouvelle la dérange. J’espère simplement lui être venue en aide avec ma petite histoire. De toute façon, elle m’en parlera après avoir lu ces lignes.
Bye bye lecteurs =)
(Pour les amoureux d’Andrew, la suite est actuellement en construction).

mercredi 3 novembre 2010

Deuxième News !

Je sais, je manque d'originalité pour les titres des news... Ca viendra avec le temps =P
Tout ça pour vous prévenir que la suite d'Andrew risque de tarder car en ce moment la fac nous fait faire des semaines de malades. Par conséquent j'ai très peu de temps à consacrer à l'écriture (je vous assure que je préfèrerai ça à mon poly indigeste de 417 pages de chimie organique...)

En tout cas, sachez que Novembre est le mois officiel de l'écriture de Roman ! Le Nanowrimo a commencé il y a exactement 2 jours et quelques heures. Je n'ai malheureusement pas le temps de d'y participer mais si vous aimez écrire je vous encourage à participer =) Si vous ne savez pas ce que c'est, google est votre ami =P
Sinon, pour ceux qui connaissent le clip de Bad Day, je pensais le retranscrire en petite nouvelles car vraiment, je l'adore. Donc voila si la motiv me prends ce sera un de mes prochains projets ^^

Bon, je retourne à mes sciences ! Souhaitez moi bonne chance pour le concours blanc de biologie x)

Tyty ♪

dimanche 24 octobre 2010

Balade en ville

Ce matin là, il m’a encore donné une leçon. Il était à peine plus jeune que moi, et pourtant j’avais constamment l’impression qu’il possédait une compréhension de la vie hors du commun. Un peu comme un génie dans son domaine.
C’était juste après le camping dans la forêt, le lendemain même. Nous avions décidé d’utiliser notre temps libre pour nous balader en ville. La ville en question était vieille, mais colorée. Elle s’était clairement modernisée, mais uniquement dans ses activités. Les cybercafés et autres commerces contemporains restaient discrets, portant une certaines affection à l’ancienneté des bâtiments ainsi qu’à l’ambiance générale qui régnait en ville. Les petites boutiques conservaient leurs façades en bois ou en pierre travaillée, et leurs intérieurs en semblaient d’autant plus accueillants.
Andrew était pétillant, comme à son habitude. On aurait dit qu’il sautillait plus qu’il ne marchait. Il avait cette manière quelque peu intrigante, quand il ne parlait pas avec vous, d’étudier son environnement. Impossible qu’il regarde où il marche. A vrai dire il étudiait surtout les bâtiments, et je me plaisais à l’observer dans ses études méthodiques. Je ne pu néanmoins m’empêcher de le sortir de ses rêveries

«  Tu aimerais devenir architecte Andrew ? »

Il sentit la pointe d’amusement dans ma voix et tourna sa tête vers moi avec un air de faux-vexé. Il tira la langue avant de soupirer un ‘N’importe quoi’. Il savait très bien que je l’avais entendu et il continua

«  L’architecture moderne ce n’est pas mon truc. Non simplement… Cette ville est vieille et en observant ses maisons, je m’imagine quelques siècles plus tôt… Et puis je me demande comment pensaient les gens à cette époque. » Et puis après un silence il ajouta « Architecte non, mais travailler dans un musée pourquoi pas. 
- Tu aurais aimé vivre à une autre époque ? » 

Mon ton était un peu plus sérieux, je posais la question avec un véritable air de curiosité. Sa réponse,  au contraire, fut loin d’être sérieuse. Il redressa ses épaules et devint soudain droit comme un arbre. Il compléta son jeu d’acteur par un air pompeux et choqué

« Diantre non ! » 

Nous avons ri ensemble comme deux gamins fiers de leur pièce de théâtre. Andrew était vraiment une compagnie agréable, loin d’être prise de tête. Il suffisait de rester ouvert à son esprit un peu enfantin.

« Non vraiment, plus sérieusement, je suis tout à fait satisfait avec ce que j’ai. C’est peut être bête, mais je me dis que n’aurai pas eu la chance d’admirer toutes ces belles époques de loin si j’avais fait partie de l’une d’entre elles. Tout simplement parce que, vue de loin, c’est toujours plus beau. Ensuite, quand je vois ma petite aversion pour l’art moderne… »

Il laissa sa phrase en suspend, mais j’avais très bien compris. Et puis il se mit à pleuvoir. Au début, nous n'y avons prêté aucune attention. Mais rapidement la pluie fut forte et vive. Alors que nous nous baladions dans de petites rues, nous sommes entrés dans un café, ou un restaurant - peu importe à vrai dire - pour nous abriter. Alors même que j'ouvrais la porte pour laisser Andrew passer, une demoiselle, qui devait être tout juste un peu plus vieille que nous, tira sur la manche du manteau de mon ami avec ses mains mouillées.

« Excusez moi, pourrais-je prendre une table avec vous ? »


To be continued.
Yeah, I’m sorry, too tired to write =P
J'ai posté ça à cause de "ma fille" qui voulait une suite. J'avais prévenu que ça risquerai de décevoir. Surtout que la meilleure partie - selon moi - est dans la suite, qui sera postée une prochaine fois =P

mercredi 13 octobre 2010

Première News !

Bonsoir lectrices, bonsoir lecteurs =P

On m'a conseillé de faire un article autre que  "récit" pour parler un peu de moi. Alors je vais être assez rapide mais j'essayerai d'en faire régulièrement.
Tout d'abord, pourquoi ce blog ? Eh bien, bien qu'étant désormais étudiant en premier année de médecine, j'ai décidé de ne pas lâcher mon petit rêve à moi et garder en tête l'idée d'être écrivain. Évidemment, c'est le genre de chose qui n'arrivera jamais (soyons réalistes), mais l'affirme la sagesse publique, l'espoir fait vivre. Et puis, je ne supporte pas de faire que des Sciences, il faut bien se détendre de temps à autre =)
Ensuite, il s'agit également de tenir un projet. Je vais essayer de faire au moins une news par semaine. Je ferai de mon mieux pour y arriver, mais cette année je risque d'avoir peu de temps libre =P
C'est tout sur moi pour le moment ;) (Oui, j'aime les smiley !)

Ensuite, concernant ce qui a déjà été écrit, j'espère que vous aimez Laura, et surtout, Andrew =P *Mode gamin on* Vous préférez quiiii ? *off* Je pense ré-exploiter ces deux personnages (quoique Andrew, j'ai peur de casser un peu l'effet... Vous voulez une suite ?). Je m'excuse pour les fautes persistantes dans les textes- n'hésitez pas à me les signaler, je vous en serais reconnaissant.

Bon assez de bêtise pour ce soir, je retourne écrire le prochain texte =P

A peluche les nounours !

samedi 9 octobre 2010

Be nice, be pretty

«  Vivement que je rentre. Je n’en peux plus d’attendre »

Laura revenait des courses avec son sac à dos rempli de tout ce dont elle avait besoin. Son ventre lui demandait de se presser un peu, beaucoup. Qu’elle est dure, la belle vie de célibat. Elle devait rentrer, préparer son dîner et terminer ce fichu dossier. Laura soupira en entendant son ventre gargouiller. Elle n’était plus très loin. Elle n’avait plus qu’à traverser le parc dans lequel elle venait de s’aventurer d’un pas décidé.
La pluie qui tombait déjà depuis un moment commençait à s’intensifier. Laura enfouit ses mains dans ses poches, le plus profondément qu’elle le pouvait. Protégée sous sa capuche, elle baissa la tête et s’avança vers la descente. Elle connaissait ce parc par cœur. Bientôt, elle arriva à l’abri. Il était en bois, plutôt petit, juste assez pour contenir un banc à vrai dire.
Laura n’avait pas l’intention d’accorder plus d’importance que d’habitude à cet abri jusqu’à ce qu’elle entende un bruit s’en échapper. La brunette fut quelque peu perturbé par l’originalité du son qu’elle n’avait pas reconnu. Elle s’arrêta juste devant l’abri et bloqua quelque secondes avant de s’y réfugier. Le bruit se répéta, il venait de sa droite. Et cette fois, elle avait reconnu. Il s’agissait d’un miaulement. Il y avait là un petit chat, plutôt chétif. Il s’agissait sans aucun doute d’un chaton. Son pelage était clair, et sa coloration rousse faisait penser à celle d’un tigre. Cependant, son état lui laissait à désirer.
Laura s’accroupit en face du chaton et l’examina d’un peu plus près. Celui-ci n’en semblait pas du tout ravi et se braqua en arrière, tendu, les oreilles dressées. Il était cependant incapable de bouger. Il ne fallut pas longtemps à Laura pour comprendre qu’il était blessé à la patte. Ni une, ni deux, elle le prit dans ses bras malgré une légère résistance et se remit précipitamment en route. Elle le protégeait du mieux qu’elle le pouvait des intempéries. Fort de cela, le chaton réticent se calma.

~

Arrivée à la maison, Laura avait construit une litière de fortune avec des draps pour Tigrou. Tigrou, c’est ainsi qu’elle l’avait nommée. Elle lui apporta un peu de lait et s’accroupit à côté de lui en le regardant boire. Le petit bandage sur sa patte l’avait calmé. Il était mignon, une fois au sec. Laura se demandait sincèrement ce qu’elle allait faire de lui. Elle ne pouvait pas le garder… Elle en avait bien envie pourtant.

« Toc toc toc »

Elle et Tigrou levèrent subitement la tête vers la porte d’entrée. Laura n’était pas habituée à recevoir de la visite dans son petit studio. Et puis quand sa famille ou un de ses amis passait, elle était toujours prévenue. C’est donc un peu surprise qu’elle ouvra la porte.

« Désolé de vous déranger, mademoiselle… »

C’était un homme grand et légèrement âgé qui lui faisait face. Il tenait un large parapluie noir de sa main gauche. Se main droite tenait celle d’une petite fille qui était sans aucun doute la sienne. A première vue, Laura lui attribuait sept ou huit printemps.  Elle tenait un bout de papier dans son autre main. Papier qu’elle déroula pour le tendre à Laura. C’était une photo de Tigrou

« Si tu l’aurais vu, tu pourrais me dire où il est s’il te plait ? »
« Si tu l’avais, corrigea le père. Et je t’ai déjà dis de dire vous aux étranger Lynda »
« Ne vous inquiétez pas Monsieur. »

La prénommée Lynda faisait sourire Laura. Pendant que son père la réprimandait, Laura était partie chercher Tigrou qu’elle tenait désormais dans ses bras face à la petite fille. Laura souriait, un sourire chaleureux et amical, comme à son habitude. Ce sourire persista lorsqu’elle vit le visage de Lynda s’illuminer. Elle lui tendit Tigrou en lui demandant comment il s’appelait en réalité

« Tigrou ! Il s’est échappé quand on allait lui prendre un bain… »

Laura était interloquée et amusée à la fois. Il fallait croire que ce chat était fait pour s’appeler Tigrou… Ou que la petite Lynda lui ressemblait. Le père n’arrêtait pas de remercier Laura, soulagé. Il lui tendit un billet. Laura qui n’avait pas perdu son sourire le refusa poliment. Pourtant, il insistait. Laura était têtue, et son refus ne changea pas. Ce dialogue de sourd aurait pu durer un long moment si la petite n’était pas intervenue.

« Mais papa, on ne paye pas les super-héroïnes »

Décidément, cette petite rappelait son enfance à Laura. Le père ne fut pas étonné de ce manque de tact, mais rangea son argent et, remerciant une dernière fois Laura, repartit avec sa fille. Laura répondit aux signes d’adieu de Lynda de la même manière et ferma la porte. En ce moment même, elle était heureuse.

vendredi 8 octobre 2010

Il est 22h22...

-Il est vingt-deux heures vingt-deux, fais un vœu
-Pourquoi ?
-Tes étoiles t’écoutent chaque soir. Alors pense un peu à elles…

Mon regard se détourna de son visage et se perdit dans le ciel étoilé. Allongé dans l’herbe du soir à ses côtés, je cherchai la signification de ses paroles.  Je ne savais même pas quelle heure il était, et lui non plus… Il était vrai que la nature avait quelque chose de magique, mais…

- Les étoiles ne sont que des astres Andrew.
- Vraiment ? C’est ce que tu penses..?

Etrangement, c’était moi qui me retrouvais perturbé par sa réponse. Lui n’avait même pas bougé d’un pouce. Je restai silencieux, ne sachant que répondre. Cela ne faisait que quelques jours que nous nous connaissions, et pourtant, je le considérai déjà comme mon meilleur ami. Il était étrange. Différent pour être exact. Mais moi, je l’aimais bien. Nous étions à quelques mètres des tentes. Le reste du groupe dormait profondément sous la surveillance des arbres de la forêt.
Alors que j’étais perdu dans mes pensées, Andrew se redressa subitement pour se mettre debout.

-Allons faire un tour. Je n’arrive définitivement pas à dormir.

Interloqué, je pris la main qu’il me tendait pour me mettre debout à mon tour. Je ne m’attendais pas à ce qu’il me propose une ballade en forêt si tard. Mais j’acceptai tout de même. Nous commençâmes à nous éloigner du camp, silencieux. Cette absence de parole ne nous dérangeait aucunement. A vrai dire, nous avions vite appris à profiter de ces moments qui se faisaient rares aujourd’hui. Seuls les frétillements des brindilles sous nos pas accompagnaient les bruits de la forêt. Il faisait bon, et j’avais un léger sourire sur mon visage. Andrew était devant, de telle sorte que je ne pouvais pas voir son visage. Restaient visibles dans la pénombre du soir sa touffe blonde et sa silhouette d’athlète. S’il y avait bien un sport où Andrew menait de la tête et des épaules le reste des personnes que je connais, c’est la course.

-Tu ne trouves pas ça magique ? lança-t-il en brisant le silence sacré instauré
-Quoi donc ?
-Non, je ne pense pas… Tu es bien trop pragmatique.
-Tu parles de cette marche ? L’air du soir me fait du bien si c’est ce que tu veux savoir.

Andrew rit légèrement. Malgré ce temps passé ensemble, j’avais toujours autant de mal à interpréter ce qu’il voulait mystérieusement me faire passer. Je me sentis bête.

-Arrête de te moquer de moi
-Je ne me moque pas de toi. Tu commences à penser comme les adultes.

Je ne sais pas pourquoi, j’avais l’impression que son ton à la fois légèrement pétillant et quelque peu amère cachait un reproche plus lourd qu’il n’y paraissait. Et étrangement, je le pris mal. Chose qu’Andrew avait dû remarquer car nous nous étions arrêté en même temps. Il se retourna vers moi avec un sourire

-Ah, peut-être pas tant que ça.
-J’ai toujours autant de mal à te comprendre…
-C’est normal, je suis différent. Je crois que je suis un enfant.

A dix-sept ans ? Décidément, il fallait savoir lire entre les lignes pour discuter avec lui…

-Je pense plutôt que tu es un indécis.

Il haussa les épaules et se remit en route

-C’est la même chose

Je me tus à nouveau et nous marchâmes encore quelques instants jusqu’à entendre un bruit de ruissellement. Ni une, ni deux, Andrew se dirigea vers la source comme un enfant était attiré par les sucreries. Ca, il n’y avait pas besoin d’être sorti d’une grande école pour le comprendre. Andrew adorait la nature, et en particulier, il pouvait passer des heures à admirer l’eau couler. C’est pourquoi il s’assit juste au rebord de l’eau et plongea son regard dans les ondes passantes. Il semblait comme absorbé par ces reflux aux reflets d’argent. Les rayons de la lune traversant le feuillage des arbres venaient réclamer leur place dans ce décor nocturne et s’éparpillaient à la frontière de l’eau.

-Ca tu vois, c’est magique